Au Soudan, une maternité attaquée et des centaines de civils tués à El Fasher

octobre 29, 2025

L’Organisation mondiale de la santé a signalé un drame d’une ampleur exceptionnelle à El Fasher, dans le nord du Darfour. Plus de 460 personnes ont perdu la vie lors d’une attaque contre une maternité. Ce bilan tragique met en lumière les dérives d’un conflit qui frappe désormais jusqu’au cœur des lieux de soin. Dans cette guerre civile qui secoue le Soudan depuis plus d’un an, les civils paient le prix fort.

Une maternité transformée en champ de bataille

L’établissement visé se trouvait dans une zone urbaine densément peuplée. Des patientes, leurs proches et des membres du personnel médical y ont trouvé la mort. L’attaque a provoqué un carnage, détruisant un lieu où la vie devait naître. L’Organisation mondiale de la santé a relayé l’information par la voix de son directeur général. Il a exprimé son horreur et appelé à la protection des infrastructures sanitaires.

Cet événement dépasse la simple attaque. Il illustre un basculement inquiétant dans la stratégie des groupes armés. Les hôpitaux deviennent des cibles, les malades des victimes, les soignants des martyrs. Une maternité ne représente plus un sanctuaire dans un pays en guerre. Elle devient une cible militaire, malgré les règles du droit humanitaire international.

Les structures de santé de plus en plus vulnérables

L’attaque d’El Fasher s’ajoute à une longue liste. Depuis le début des hostilités en avril 2023, l’OMS a vérifié 185 agressions contre des infrastructures de santé sur le territoire soudanais. Ces violences ont déjà provoqué plus de 1 200 décès. À cela s’ajoutent des centaines de blessés et la destruction progressive du système de santé.

El Fasher, capitale du Darfour Nord, subit un siège croissant. La population civile, enfermée dans la ville, subit les conséquences directes des combats. Sans accès à des soins sûrs, les femmes enceintes, les enfants et les blessés se retrouvent sans protection.

L’attaque contre la maternité confirme une tendance. Les combats ne se limitent plus aux zones militaires. Ils touchent désormais les hôpitaux, les centres de soins, les dispensaires. Chaque bombardement ou incursion armée contre un établissement médical compromet l’avenir de milliers de personnes.

Cette stratégie de terreur vise à démoraliser les civils. Elle détruit aussi les rares structures encore fonctionnelles. En frappant une maternité, les responsables envoient un message. Personne n’est à l’abri. Même les lieux de naissance deviennent des lieux de mort.

Morgan Dossou

Journaliste passionné depuis une dizaine d'années, je m’intéresse aux grands enjeux de notre époque et à l’évolution du monde contemporain. Mon objectif est de proposer une information claire, fiable et accessible à tous, en mettant en lumière des sujets variés qui nourrissent la réflexion et favorisent une meilleure compréhension de l’actualité.

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