Devant son public d’Accra, le Ghana a décroché son billet pour la Coupe du monde 2026 en s’imposant face aux Comores. Une victoire capitale dans les éliminatoires de la zone Afrique, qui contraste fortement avec la situation préoccupante de Madagascar. Analyse d’un groupe I plus disputé que jamais.
Victoire stratégique du Ghana : une qualification méritée
Grâce à un succès obtenu sur le plus petit des scores (1-0) contre les Comores, le Ghana valide sa première place dans le groupe I et se qualifie directement pour le Mondial 2026. Ce résultat positionne les Black Stars comme le premier pays d’Afrique de l’Ouest à décrocher son ticket pour la prochaine Coupe du monde. Une performance d’autant plus significative qu’elle s’inscrit dans un contexte de reconstruction, après plusieurs années de résultats décevants sur la scène continentale.
Sous la direction d’Otto Addo, le Ghana a su exploiter la dynamique enclenchée lors des précédentes journées de qualification. Le groupe, composé de jeunes talents et de cadres expérimentés, a montré une solidité défensive remarquable tout au long de la campagne. Le but victorieux face aux Comores, marqué en seconde période, reflète cette capacité à gérer les moments clés et à concrétiser les opportunités décisives.
Cette qualification revêt également une importance géostratégique. Dans une zone Afrique où la concurrence s’est nettement resserrée, se qualifier directement, sans passer par la phase de barrages, est un atout majeur. Le Ghana évite ainsi les incertitudes liées aux play-offs intercontinentaux et peut désormais se concentrer sur sa préparation pour 2026.
Le Madagascar en péril : les scénarios de la dernière chance
À l’inverse, Madagascar voit ses espoirs de qualification s’effondrer après une défaite lourde de conséquences. Dépassée sur le plan physique et tactique, la sélection malgache accuse désormais un retard difficile à combler. Avec un classement défavorable, l’équipe dirigée par Nicolas Dupuis n’a plus son destin entre ses mains et devra compter sur une série de résultats favorables dans les dernières journées.
Le format des éliminatoires de la CAF pour le Mondial 2026 prévoit que seuls les premiers de groupe obtiennent une qualification directe. Les quatre meilleurs deuxièmes peuvent encore accéder à des barrages régionaux, mais cette option reste incertaine pour Madagascar. Le manque d’efficacité offensive et des fragilités défensives récurrentes pèsent lourd dans le bilan de l’équipe, pourtant prometteuse au départ.
Le groupe I s’annonce ainsi comme un théâtre d’ultimes tensions, où les équipes restantes –Mali, République centrafricaine, Tchad – auront également leur mot à dire. Chaque point, chaque but, chaque décision arbitrale pourrait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Pour Madagascar, seule une fin de campagne parfaite pourrait inverser la tendance, dans un contexte peu favorable.
Alors que le Ghana célèbre une qualification stratégique et méritée, Madagascar entre dans une phase critique. L’issue de ce groupe I illustre les dynamiques contrastées du football africain, entre renaissance des grandes nations et incertitudes pour les outsiders. Le sprint final s’annonce haletant pour les places restantes, dans un processus éliminatoire qui ne pardonne aucun faux pas.
